Quand il s’agit de mettre en ligne son site web, la première des choses à laquelle on pense est le nom de domaine. “Il faut juste reprendre des mots clés SEO ou le nom de marque”. “Il suffit d’un mot mémorisable”. Tant de hacks magiques, et pourtant, la vraie question demeure : comment choisir un bon nom de domaine pour son site ? J’ai donc décidé d’apporter mon expertise à la polémique pour vous éclairer.
Qu’est-ce qu’un nom de domaine ?
Sur internet, chaque site web est hébergé sur un serveur, et ce serveur possède une adresse IP. Cette adresse est une séquence de chiffres unique permettant d’identifier une machine sur internet, en l’occurrence le serveur sur lequel est hébergé votre site.
Étant donné que cette suite de chiffres est difficile à mémoriser et à prononcer, et elle peut changer à tout moment, on l’associe à un nom, qui ici est appelé le nom de domaine.
Prenons un exemple simple. Le site que vous consultez actuellement est, au moment de la rédaction, à l’adresse 104.21.80.1 avec des serveurs au Liberia. Comme vous pouvez vous y attendre, il vous est impossible de saisir correctement l’adresse 104.21.80.1 dans votre navigateur. De ce fait, elle est donc reliée au nom de domaine romariconel.com via un DNS.
De quoi est constitué un nom de domaine ?
En général, un nom de domaine est composé de deux parties distinctes. La première, le TLD, et la seconde, le SLD. Pour vous faciliter la compréhension, je reprends le domaine romariconel.com.
L’extension du nom de domaine : TLD
Le TLD, pour dire Top Level Domain en anglais, est la dernière partie d’un nom de domaine. Elle est située à la droite du dernier point. Je dis « dernier », car dans le cas d’un sous-domaine, il y en a deux et non un. Pour mon site romariconel.com, l’extension est « .com ».
Le TLD permet de classer et d’organiser les noms de domaine sur internet selon les catégories, la géolocalisation, la thématique ou le secteur. Elle peut être soit générique, comme dans le cas du .com, .net ou .org, soit géographique, comme le .fr, .sn ou .bj. Cependant, depuis quelques années, de nouvelles extensions ont été créées pour cibler des secteurs très précis. C’est le cas du .ai pour l’intelligence artificielle ou du .tech pour les sites dans le secteur de la technologie.
Le nom principal du domaine : le SLD
Le SLD, un sigle de l’anglais Second Level Domain, est la partie centrale et principale du nom de domaine. C’est le nom unique choisi par le propriétaire du site pour représenter son identité en ligne, situé à la droite du point. Si je reviens au nom de domaine de mon site, le SLD est « romariconel ».
Le SLD, soit le nom principal du domaine, sert à identifier clairement un site, une marque ou un projet sur le web. Il donne au domaine sa spécificité et sa reconnaissance auprès des utilisateurs. Par exemple, « linkedin » dans linkedin.com permet aux internautes d’identifier le réseau social dans la SERP.
Faites la nuance : le nom de domaine est unique, mais le SLD ne l’est pas. Pour faire simple, le domaine romariconel.com est unique, mais n’importe quel autre domaine peut porter le nom « romariconel ». Nous pouvons avoir par exemple romariconel.ai ou encore romariconel.us. Je parlerai de ceci plus loin dans l’article. Vous avez donc tout intérêt à le lire intégralement.
Choisissez un nom de domaine sans tiret et sans chiffres
Même s’ils sont techniquement autorisés, les tirets et les chiffres compliquent la mémorisation, la communication orale et la saisie du nom de domaine. En fait, avec la culture de l’instantanéité chez la nouvelle génération, saisir un tiret à l’écrit devient de moins en moins probable et bien interpréter les chiffres est encore plus incertain.
Les tirets sont donc de plus en plus oubliés. Pour vous en convaincre, inspectez le site des leaders qui vous inspirent. Ils font de moins en moins recours aux tirets, à moins que le domaine ait été réservé dans les années 90 où le marketing était encore traditionnel.
Choisissez la bonne extension de nom de domaine
Souvenez-vous. J’avais commencé par présenter les extensions comme des outils pour organiser des domaines sur le web. En effet, ce sont des instructions laissées indirectement aux moteurs de recherche pour indiquer la géolocalisation de votre cible ainsi que votre secteur d’activité. Choisir la mauvaise extension, c’est comme vous planter un couteau dans le pied, ce qui freine votre propre business.
| Extension | Pays ou Secteur associé |
| .com | Commercial / Usage international |
| .org | Organisations (souvent à but non lucratif) |
| .edu | Institutions éducatives |
| .fr | France |
| .be | Belgique |
| .ca | Canada |
| .us | États-Unis |
| .uk | Royaume Uni |
| .ai | Intelligence Artificielle / Anguilla |
| .store | E-commerce ou Boutique en ligne |
| .app | Applications mobiles / web |
| .tech | Technologie / Startups |
On n’en parle pas assez, mais il existe des extensions à éviter à tout prix, surtout si vous faites du business au niveau local. Pourquoi ? Pour la simple raison que, pour des questions d’instabilité géopolitique, certaines régions, notamment des îles convoitées, peuvent disparaître du jour au lendemain, et avec elles, des domaines liés à leur extension.
C’est une situation que tente d’éviter à tout prix l’ICANN, mais vu le courant politique actuel, rien ne peut être prédit sur la prochaine décennie. Autant être sur ses gardes !
Privilégiez un nom de domaine court
Toujours pour des soucis de marketing, il est recommandé d’utiliser un nom de domaine très court pour son site. Certes, le nom doit contenir des mots clés ou votre nom de marque, mais cela ne doit pas être une raison pour le bourrer de mots clés. Non, le nom de domaine n’est pas une URL.
Je me souviens avoir vu une boutique de chaussures qui reprenait deux fois les expressions « pas cher » et « neuf » dans son nom de domaine. Le propriétaire a carrément créé une phrase non mémorisable.
Pour un bon nom de domaine court :
- Évitez d’inclure des articles et des déterminants (le, la, les, des)
- Évitez l’usage du pluriel pour les noms
- Évitez de doubler des lettres, sauf si c’est le nom de votre marque
- Évitez les cédilles et les trémas (de toutes les façons interdites par les bureaux d’enregistrements)
Vérifiez l’historique du nom de domaine
Si vous ne le savez pas, certains noms de domaine déjà utilisés peuvent de nouveau être mis sur le marché si l’ancien propriétaire ne renouvelle pas son abonnement. La particularité de ces domaines est qu’ils ont déjà un antécédent sur le web, et donc sont déjà catégorisés par les moteurs de recherche sur un marché donné.
Le hic est que vous prenez un domaine déjà indexé dans un secteur qui n’est pas le vôtre. Vous devez dans un premier temps le rénover pour faire comprendre la passation de propriétaire aux moteurs de recherche, mais aussi pour faire comprendre un changement radical de niche.
Les choses deviennent encore plus compliquées si le domaine figure déjà sur la liste noire du moteur de recherche Google. C’est le cas s’il a été un site de jeux de hasard en ligne, de vente de contenus obscènes pour adultes ou de péd*philie, ou si l’ancien propriétaire faisait du Black Hat SEO. Effectuez donc une recherche Whois au préalable
Recherchez le nom sur les réseaux sociaux
Bien qu’un nom de domaine soit libre à l’achat, il se peut que certaines personnes en aient déjà fait leur marque sur les réseaux sociaux. Vous pouvez donc vous retrouver avec des noms de domaine qui n’ont jamais été mis en ligne, mais ayant servi à la création de pages d’entreprises sur des plateformes comme Facebook, LinkedIn, X et Instagram.
Prenez donc la peine d’effectuer des recherches pour vous assurer que le nom que vous vous apprêtez à prendre n’est lié ni de près ni de loin à une autre marque. Si c’est le cas, vous serez confronté trop tôt à des problèmes de communication.
Vérifiez les protections juridiques pour le nom
Lorsqu’une marque dépose déjà un nom, si vous enregistrez par la suite un tel nom (avec une autre extension) ou un nom trop similaire, vous risquez des poursuites pour atteinte à la propriété intellectuelle. Il en est de même si le nom n’est pas repris intégralement mais contient simplement un nom protégé. Je tiens à souligner que ce qui est libre en France, par exemple, peut déjà être protégé dans d’autres pays comme le Canada ou la Suisse.
Pour vérifier qu’un nom de domaine ne vous exposera pas à des problèmes juridiques, vous pouvez utiliser des plateformes comme inpi.fr si vous êtes en France, ou euipo.europa.eu si vous êtes en Europe.
Vous pouvez me mettre en commentaire votre pays et le domaine convoité, je pourrai vous aider dans cette vérification.
Reprenez votre nom de marque
Une astuce très simple est de reprendre tout simplement son nom de marque. C’est d’ailleurs ce que je fais pour le site que vous consultez actuellement. J’aurais pu bourrer mon nom de tous les mots clés possibles, mais je n’ai formé un nom qu’à partir de mes deux prénoms.
Si vous observez bien autour de vous, c’est ce que font la majorité des structures internationales. C’est le cas de Facebook avec facebook.com, de Google avec google.com ou encore d’Amazon avec amazon.fr.
Conclusion
En conclusion, le nom de domaine permet de marquer votre propriété sur le web. Il est une interprétation d’une adresse IP, à laquelle il est relié par un DNS, pour permettre aux internautes de mémoriser le lien vers un site. Formé de deux éléments, à savoir l’extension et le nom principal, son choix est très déterminant dans la stratégie de communication.
FOIRE AUX QUESTIONS
Avez-vous une question sur le choix du nom de domaine pour votre site ? Je vous réponds dans cette section.
Quel est le prix d’un nom de domaine ?
Il n’existe pas de prix fixe pour un nom de domaine. Plusieurs facteurs entrent en jeu, parmi lesquels l’extension, le fournisseur ainsi que le niveau de convoitise du SLD. Par exemple, le domaine romariconel.com coûte 13,99 € par an.
Où trouver un nom de domaine pas cher ?
Si vous recherchez un service de hosting qui offre des noms de domaine à moindre coût, je vous recommande LWS. C’est le fournisseur de mon nom de domaine ainsi que mon hébergeur. Pour tous vos achats, je vous propose d’utiliser mon code promo CI814 pour bénéficier d’une réduction de 15 %.
Comment avoir un nom de domaine gratuit à vie ?
Plusieurs services de construction de site tels que wordpress.com ou BlogPost proposent des noms de domaine gratuits à vie. Le prix à payer, cependant, est que vous êtes obligé de faire de la publicité, de porter leur nom de marque sur votre domaine et de ne pas vraiment personnaliser le site. De plus, vous ne pouvez par exemple pas accéder à certains outils comme la Search Console ou installer des plugins pour le référencement.
Qu’est-ce qu’un nom de domaine par exemple ?
Pour faire simple, le nom de domaine est ce qui vient tout juste après l’arobase dans une adresse email ou le https://www. ou le https:// dans une adresse web. Par exemple, le nom de domaine dans [email protected] est « romariconel.com ». Il en est de même pour https://romariconel.com.
